La Conférence Rio+20 de l’ONU doit tenir ses promesses concernant l’emploi, la pauvreté et l’environnement

À l’heure où l’emploi précaire, le chômage et les inégalités vont croissant de par le monde, le mouvement syndical international a, aujourd’hui, formellement présenté ses propositions au Secrétariat de la Conférence de Rio sur le développement durable, Brésil 2012.

« Les gouvernements doivent se rendre compte que faute d’un changement drastique dans la manière dont le monde est gouverné, il n’y a pas la moindre chance de parvenir à l’équité sociale ou la protection de l’environnement », a déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow. « Le mouvement syndical est prêt à se mobiliser en vue d’une transformation réelle des systèmes de production, pour que ceux-ci deviennent générateurs d’emploi décent et de prospérité, tout en protégeant les ressources naturelles pour les générations futures.

Au cœur de ses demandes, le mouvement syndical préconise l’investissement dans des systèmes de protection sociale et des emplois verts et décents. L’accent est également mis sur la nécessité pour les gouvernements de veiller à ce que les principes fondamentaux tels que l’équité entre les pays et au sein de ceux-ci, la transition juste, la parité homme-femme et une réduction considérable de la spéculation financière forment la base de toute discussion concernant l’économie verte.

« Nous sommes préoccupés par les signes présageant de progrès limités lors de la Conférence sur le changement climatique, à Durban, en décembre. Nous sommes déterminés à presser le système multilatéral de protéger les populations et la planète et de reconnaître que les syndicats sont indispensables à telle fin.
Les demandes syndicales dans le cadre de Rio+20 partent du principe que chaque mesure et chaque décision prise lors de la Conférence Rio+20 doit répondre aux engagements spécifiques à chacune des trois dimensions de la durabilité, telles qu’énoncées lors de la session préparatoire des syndicats, à Madrid, Espagne. Le « Dialogue de Madrid » a débouché sur une présentation préliminaire des priorités syndicales pour Rio+20, à travers un débat avec les membres du Panel de haut niveau de l’ONU sur la viabilité de l’environnement mondial et les représentants de la société civile.

« Du rapport du Dialogue de Madrid se dégage un fort consensus autour de l’emploi décent et vert, du socle de protection sociale et de la nécessité de politiques fiscales équitables et écologiquement viables. « Ce dialogue nous a insufflé un nouvel élan pour porter en avant ces propositions dans le contexte de Rio+20. »