Réunion générale du RSCD, 20 - 22 juin 2011

La Réunion générale du RSCD de juin 2011 est la première des quatre réunions générales qui auront lieu au cours des deux prochaines années du deuxième projet du RSCD. Elle représente une occasion de résumer les réalisations du premier projet du RSCD et de débattre sur les questions abordées actuellement par le réseau, dont l’approche politique en vue du Forum de haut niveau de Busan, le renforcement des capacités du réseau et les prochaines manifestations.

Cette réunion est la première Réunion générale du projet RSCD II approuvé par la Commission européenne. Le rapport final (narratif, financier et audit) du projet RSCD I des deux dernières années (2009-2010) est résumé au cours d’une présentation au début de la première journée de la réunion.

Nina Larrea (LO/TCO Suède), P. Haridasan (CSI AP), Kjeld Jakobsen (CSA) et Adrien Akouete (CSI AF) présentent ensuite les développements intervenus dans les régions, au niveau national et au sein des FSI. La principale conclusion est qu’il existe une plus grande cohésion entre la CSI et les Organisations régionales dans le domaine de la coopération au développement mais que celle-ci doit encore être renforcée. Les Organisations nationales devraient également débattre et adopter les “Principes et lignes directrices des syndicats relatifs à l’efficacité du développement”, qui ont été approuvés lors du précédent Conseil général de la CSI en février 2011.

Istanbul a accueilli, du 9 au 13 mai 2011, la quatrième Conférence des Nations Unies sur les Pays les Moins Avancés (PMA). Mamadou Diallo, qui a conduit la délégation de la CSI, présente un bref compte-rendu de la conférence. Les résultats ont été décevants compte tenu de l’augmentation du nombre de PMA. La CSI a toutefois été très visible au sein de la société civile. M. Baglio, qui est ensuite intervenu à la Réunion générale, souligne que la Commission européenne s’efforcera d’apporter une réponse appropriée aux recommandations présentées à Budapest.

Deux groupes de travail sont mis en place lors de la première partie du deuxième jour de la réunion, dans la perspective de la préparation au quatrième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui aura lieu à Busan en novembre 2011, afin de débattre du rôle du secteur privé dans la coopération au développement. Les groupes de travail tirent les conclusions principales suivantes : il est nécessaire de définir précisément le secteur privé (limiter ce secteur au secteur à but lucratif), de clarifier ce qui est nécessaire pour les pays en développement et non pas pour le secteur privé, d’élaborer des normes et des mécanismes afin d’exercer un contrôle sur ce secteur et, pour conclure, ce thème (en référence aux partenariats public-privé) n’est en aucun cas nouveau. L’objectif de cette préparation est de permettre aux syndicats de trouver une opportunité d’engager le dialogue avec les employeurs sur ce thème. Ces conclusions seront présentées lors de la prochaine réunion du Groupe de travail Politique à Montréal du 9 au 12 septembre 2011 qui sera consacrée en particulier aux positions et stratégies de lobbying des syndicats.

Le deuxième jour de la réunion est marqué notamment par la présence de M. Angelo Baglio, Chef d’Unité Acteurs non étatiques de la Commission européenne. M. Baglio met en lumière les résultats du Dialogue structuré et commente les évolutions actuelles. Il souligne l’importance de la mobilisation de la société civile pour le développement ainsi que de l’approche participative dans les actions de développement. Il indique, au sujet des évolutions actuelles, que les changements concernant les cadres de la coopération au développement doivent faire l’objet d’une attention accrue et met en lumière la diminution du financement de l’aide au niveau international. Il existe par ailleurs une évolution notable vers plus de projets nationaux et moins de projets mondiaux. M. Baglio met l’accent sur la notion “d’organisations composées de membres” (la CE n’interviendra qu’avec les organisations composées de membres) et sur la question de représentation, à travers les gouvernements et parlements (qui accordent toutefois une importance moindre à la coopération au développement, que la société civile). D’après M. Baglio, les principales questions et conclusions auxquelles souscrivent tous les participants du Dialogue structuré sont les suivantes : création d’un environnement propice pour les OSC ; promotion d’une approche pluri-acteurs plus horizontale et locale/territoriale et soulignant l’importance du rôle des gouvernements nationaux qui doivent prendre les commandes du processus ; promotion de l’efficacité de l’aide à travers l’appropriation démocratique et l’alignement ; responsabilité des gouvernements et des acteurs de la société civile vis-à-vis des groupes qu’ils représentent ; droit d’initiative des différents acteurs ; et besoin de diversifier les instruments d’aide au développement.

Jan Dereymaeker présente, dans l’après-midi du deuxième jour de la réunion, un exposé sur les activités de renforcement des capacités. Suite à cette introduction, deux groupes de travail sont constitués afin d’engager une réflexion sur le moyen d’améliorer le renforcement des capacités dans la pratique. Les principales conclusions sont les suivantes : il est essentiel d’améliorer la qualité des informations générales et il est nécessaire d’adopter une approche plus régionale. Le besoin de renforcement des capacités constitue toutefois un défi persistant.

A la fin du deuxième jour, FNV (représenté par Corrie Roeper et Mario van de Luijtgaarden) met brièvement l’accent sur la nécessité de mobiliser de nouvelles sources de financement. Les participants échangent plusieurs idées, telles que l’introduction du soutien aux travailleurs dans le cadre de la coopération au développement dans les conventions collectives, la coopération spécialisée entre syndicats d’un même secteur d’activité, ainsi que la collecte générale de fonds (laissant le choix aux bailleurs).

Le programme d’activités du RSCD 2011-2012 est présenté lors de la troisième journée de la réunion. Les prochaines manifestations les plus importantes en 2011 sont le 4è Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide à Busan (29 novembre - 1er décembre) et la prochaine Réunion générale du RSCD à Florence (12-14 décembre). En 2012, Rio de Janeiro accueillera, du 4 au 6 juin, le sommet RIO+20. Cette dernière manifestation est présentée par Alison Tate (Relations extérieures de la CSI) et Anabella Rosemberg (Conseillère politique de la CSI et de la CSC-OCDE). La réunion RIO+20 aura pour thèmes principaux l’économie verte et la gouvernance du développement durable. Les prochaines manifestations sont également présentées dans un encadré séparé dans le bulletin d’information.

Tous les documents envoyés avant et pendant la réunion sont disponibles sur le site Web du RSCD.