Réunion des partenaires sociaux de l’ASEM avec des ministres du travail

Ce lundi 13 octobre, à Bali, une délégation internationale de représentants d’organisations de travailleurs et d’employeurs rencontrera des ministres du travail d’Europe et d’Asie.

Bruxelles, le 13 octobre 2008: Ce lundi 13 octobre, à Bali, une délégation internationale de représentants d’organisations de travailleurs et d’employeurs rencontrera des ministres du travail d’Europe et d’Asie. Il s’agit de la toute première consultation des partenaires sociaux dans le cadre de la Réunion Asie-Europe (ASEM). Cette rencontre a lieu en parallèle du Sommet syndical semestriel de l’ASEM qui rassemble 40 syndicalistes de la région ASEM.

L’ASEM1 a été créée voilà douze ans en tant que plate-forme pour renforcer le dialogue et la coopération entre les deux continents. Après plusieurs élargissements des deux côtés, l’ASEM comprend désormais 27 membres de l’Union européenne, 16 pays asiatiques, la Commission européenne et le Secrétariat de l’ASEAN.

Depuis le début du processus, les syndicats ont demandé que l’ASEM étende son dialogue politique afin d’inclure des thèmes sociaux et liés à l’emploi et que des syndicats et des organisations de la société civile se voient accorder un statut officiel de conseiller, à l’instar du Forum Europe-Asie des entreprises (AEBF). Les organisations syndicales espèrent que cette première consultation marquera le début d’une reconnaissance formelle de leur statut au sein de la structure de l’ASEM.

Au cours de la rencontre, les syndicats insisteront sur l’importance du dialogue avec les organisations de travailleurs à tous les niveaux, y compris sur le lieu de travail. La négociation collective n’est pas acquise partout et la main-d’œuvre rencontre souvent de grandes difficultés au moment de s’organiser. En outre, les syndicats désirent constater des progrès tangibles dans la mise en œuvre de l’agenda pour le travail décent. En Asie, comme en Europe, des gouvernements ont adhéré à ce programme et plusieurs gouvernements asiatiques se sont engagés envers une « décennie du travail décent ». Toutefois, sa mise en place se fait toujours attendre.

Un élément essentiel de la discussion devrait être la question de la protection sociale. La délégation syndicale insistera sur le besoin d’étendre des filets de sécurité à tous les travailleurs, y compris à ceux de l’économie informelle, et de répondre aux besoins de sécurité sociale de la main-d’œuvre employée dans des formes atypiques de travail, comme les travailleurs temporaires, à temps partiel ou disposant de contrat à durée déterminé. Les syndicats sont convaincus que l’ASEM peut faire la différence en mettant en place un projet de coopération dans le domaine de la protection sociale.

Une partie du débat sera consacrée à la migration et au rôle que les organisations syndicales peuvent jouer pour garantir le respect des droits des migrants. L’exploitation des travailleurs migrants est non seulement une violation intolérable des droits humains, mais génère également de sérieux problèmes au sein des marchés du travail. Les syndicats refusent que l’on adopte une position exclusivement sécuritaire pour aborder les problèmes de migration et demandent une plus grande participation de l’OIT, des ministres du travail et des partenaires sociaux.

Les syndicats demanderont aussi aux dirigeants de l’ASEM d’appliquer des sanctions à l’encontre de la Birmanie pour forcer la junte militaire illégitime à respecter les droits syndicaux et humains et à rétablir l’état de droit.

La consultation des partenaires sociaux aura lieu à l’occasion d’une deuxième Conférence des ministres du travail et de l’emploi de l’ASEM. Les ministres du travail de l’ASEM se sont rencontrés pour la première fois il y a deux ans à Postdam, en Allemagne, et avaient reconnu la nécessité de renforcer la dimension sociale de la mondialisation et de promouvoir le travail décent pour tous. Ils s’étaient en outre accordés sur le besoin de politiques pour respecter et promouvoir les droits sociaux et humains, particulièrement ceux repris dans l’agenda pour le travail décent. Cette deuxième réunion des ministres devrait s’appuyer sur les résultats de la première conférence.

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