Recul de la valeur de l’aide versée par les pays de l’OCDE

Le montant de l’aide versée par les pays de l’OCDE a diminué de 3% en termes réels en 2011 par rapport à l’année précédente. Cette baisse, la première depuis 15 ans, est attribuée à la crise financière mondiale. La Grèce, l’Espagne et l’Islande sont les pays où les réductions ont été les plus drastiques. Compte tenu des sombres perspectives économiques et du nombre limité de pays en mesure de réaliser leurs engagements, l’UE a peu de chances d’atteindre l’objectif collectif de 0,7% du Revenu national brut à l’horizon 2015.

« La baisse de l’APD est particulièrement préoccupante au moment où les pays en développement ont été frappés par les répercussions de la crise et en ont le plus besoin », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE Angel Curria, encourageant les pays donateurs à respecter leurs engagements en matière d’aide.

Le montant net de l’aide publique au développement (APD) a atteint 133,5 milliards de dollars en 2011. Malgré son augmentation nominale, la valeur réelle de l’aide, après prise en compte de l’inflation, a diminué de près de 3% - pour la première fois depuis 1998. Globalement, l’APD versée par les pays de l’OCDE a augmenté de 63% au cours des dix dernières années. Les difficultés fiscales auxquelles sont confrontés certains pays européens et la récession économique mondiale générale ont toutefois enrayé cette tendance. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et le Japon demeurent les plus grands donateurs au monde. L’Europe verse, quant à elle, plus de la moitié de l’APD provenant du CAD (Comité d’aide au développement de l’OCDE).

Alors que le montant de l’aide versé aux pays d’Afrique du Nord a augmenté, suite aux récents évènements politiques dans la région, celui reçu par les Pays les moins avancés a diminué de près de 9% par rapport à l’année précédente.

Si les prévisions concernant « la fin de l’âge d’or de l’aide internationale » se réalisent et la décennie marquée par une augmentation de l’APD prend fin, les questions de l’efficacité de l’aide et du développement, ainsi que la cohérence des politiques de développement seront alors plus importantes que jamais. Cette situation met une pression supplémentaire sur le Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement - qui doit être conclu en juin 2012 - pour qu’il donne suite aux engagements du récent Forum de haut niveau de Busan sur l’efficacité de l’aide.

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