Rapport du 2nd Groupe d’experts interinstitutionnel (IAEG) sur les indicateurs des objectifs de développement durable, à Bangkok du 26 au 28 octobre 2015

La CSI, l’IE et l’ISP ont assisté, aux côtés de diverses OSC, à la deuxième réunion du Groupe d’experts interinstitutionnel (IAEG) sur les indicateurs des objectifs de développement durable (ODD), du 26 au 28 octobre 2015, à Bangkok. Plusieurs agences onusiennes, dont l’OIT, étaient également présentes, outre les membres de l’IAEG et des observateurs qui représentaient une partie des pays membres.

Par Matt Simonds (RSCD/CSI/TUAC)

La CSI, l’IE et l’ISP ont assisté, aux côtés de diverses OSC, à la deuxième réunion du Groupe d’experts interinstitutionnel (IAEG) sur les indicateurs des objectifs de développement durable (ODD), du 26 au 28 octobre 2015, à Bangkok. Plusieurs agences onusiennes, dont l’OIT, étaient également présentes, outre les membres de l’IAEG et des observateurs qui représentaient une partie des pays membres.

Pour accéder au compte-rendu officiel de la rencontre, prière de cliquer ici.

Pour consulter la liste mise à jour des indicateurs, veuillez cliquer ici.

Avant de parcourir la synthèse, il est important de bien comprendre comment se rapporter aux données reprises dans la liste mise à jour des indicateurs. Le plus important à l’heure de consulter la liste mise à jour des indicateurs est de comprendre la signification des codes couleurs dans la liste des indicateurs :

  • Vert = indicateur approuvé
  • Jaune = près d’être approuvé mais une révision est néanmoins requise
  • Gris = pas près d’être approuvé et une révision considérable est requise
  • Rouge = supprimer

Ces codes couleurs vous permettront de déterminer si certains indicateurs sont, par exemple, passés du Jaune au Vert ou vice-versa.

Nous avons, pour notre part, pu intervenir dans le cadre de la discussion sur l’Objectif 8 et les indicateurs y afférents. Pour lire la déclaration, prière de cliquer ici.

Le lien ci-dessous renvoie aux autres documents pertinents : http://unstats.un.org/sdgs/meetings/iaeg-sdgs-meeting-02

S’agissant de nos priorités fondamentales en tant que mouvement syndical, la réunion de Bangkok a débouché sur des résultats plutôt encourageants dans l’ensemble, même si certains points d’interrogation subsistent.

Du côté positif, la plupart des indicateurs auxquels nous avons accordé la priorité ont été approuvés d’une manière pouvant être considérée comme satisfaisante (il y a presque toujours matière à amélioration) avec, dans certains cas, des améliorations quantifiables.

Parmi les développements significatifs :

  • L’indicateur 8.3.1. inclut désormais une évaluation de l’emploi informel, qui n’était pas incluse lors de la réunion précédente.
  • L’indicateur 8.5.1, qui examine l’écart salarial hommes-femmes a, lui aussi, été approuvé.
  • L’indicateur 8.b.1 qui mesure, entre autres aspects, le taux de négociation collective, a survécu à la réunion.

Les principales préoccupations qui subsistent suite à la réunion concernent:

  • Les indicateurs 8.8.1 et 8.8.2 et l’indicateur 16.10.1.
  • L’indicateur 8.8.1 qui a été approuvé ne serait pas à la hauteur de nos attentes en l’état actuel, dès lors qu’il tient uniquement compte des blessures et des morts au travail et omet les maladies professionnelles.
  • L’indicateur 8.8.2, qui évalue la ratification des conventions de l’OIT, n’est déjà pas à la hauteur des attentes en l’état actuel et, ce qui est pire, fait partie des indicateurs qui requièrent une révision considérable (en l’occurrence, d’une manière probablement négative) avant de pouvoir être approuvé.
  • L’indicateur 16.10.1, censé mesurer le non-respect des libertés fondamentales en évaluant la violence contre certains acteurs de la société (y compris les syndicats), est un indicateur hautement controversé qui a été plus ou moins universellement rejeté par l’IAEG (le rejet est général et non pas spécifiquement attribuable à la référence faite aux syndicalistes). Autre fait déconcertant, l’absence d’un indicateur mesurant l’inégalité entre les pays au regard de l’Objectif 10, ce qui semble d’autant plus troublant que l’objectif en question vise précisément à combler cette lacune.

Un flux de travail global a été défini par l’IAEG pour le traitement de tous problèmes liés à la ventilation des données sur la base des Principes fondamentaux de la statistique officielle. L’on peut supposer que ce flux de travail se focalisera avant tout sur des domaines où la ventilation des données pourrait s’avérer problématique.

Pour ce qui est de la suite du processus IAEG, une consultation virtuelle permettrait de résoudre les domaines qui continuent de poser problème ou sont contestés. Le pouvoir dont nous disposons pour contribuer en ce sens est extrêmement limité. Quant à l’échéance globale, il s’agirait de s’accorder sur un ensemble d’indicateurs suffisamment à l’avance de la réunion de la Commission de statistique de l’ONU de l’année prochaine. L’IAEG se réunira une nouvelle fois (le plus probablement à New York, en mars). Enfin, le fruit du travail de l’IAEG se limitera à un ensemble de recommandations adressées à la Commission de statistique des Nations Unies, sans nécessairement constituer un ensemble d’indicateurs définitif ou approuvé. À terme, l’ensemble des indicateurs définitifs devra être approuvé au niveau de l’Assemblée générale de l’ONU.