Panel de haut niveau de l’ONU chargé de l’agenda de développement pour l’après 2015 – trois grands groupes en sont absents

La CSI se félicite de la désignation par le secrétaire général de l’ONU d’un Panel de haut niveau chargé de l’agenda de développement pour la période après 2015. Bien que nous appréciions l’équilibre géographique et la parité des sexes parmi les membres du panel, nous regrettons profondément qu’aucun des membres ne possède des compétences éprouvées en matière de politique sociale, outre le fait que ni les syndicats ni la société civile au sens large n’y sont représentés.

Le choix de la composition du Panel de haut niveau assure un bon équilibre entre pays, régions et institutions internationales. Cependant, malgré les promesses d’un processus inclusif faites par l’ONU, force est de constater l’absence au sein du Panel de membres susceptibles d’y apporter des perspectives diverses émanant de groupes et de communautés directement affectées par les défis du développement et qui offrent souvent les solutions les plus novatrices. La CSI s’attendait à ce que le Panel inclue des représentants de l’ensemble de la société civile. Bien que six des principaux groupes y soient représentés, à savoir le commerce et l’industrie, la science et la technologie, les femmes, les collectivités locales, les enfants et les jeunes et les ONG, trois autres en sont cruellement absents : Les travailleuses et travailleurs, les paysans et les peuples autochtones.

Les personnes les plus sévèrement touchées par la pauvreté et l’inégalité ne sont pas représentées au sein du Panel. L’action du Panel est critique pour le cadre de développement futur de la communauté internationale, de même que pour nous aider à construire un monde juste, équitable et durable.

Le Panel de haut niveau doit se maintenir à l’écoute et être responsable envers les personnes qui vivent actuellement dans la pauvreté, de même qu’envers les générations futures. Faute d’une mobilisation et d’une participation des citoyens aux discussions concernant l’après 2015, il ne sera pas possible de générer la volonté politique et l’action collective mondiale requise d’urgence pour soutenir le développement durable, pour l’humanité et notre planète.

La CSI se réjouit d’emblée de poursuivre les travaux sur le cadre de développement post-2015 et espère que les prochaines consultations nationales et thématiques, au même titre que d’autres éléments liés au processus faciliteront une participation effective de la société civile, y compris des syndicats.

See the full HLP composition :

- UN press release (31 July 2012) : UN SECRETARY-GENERAL APPOINTS HIGH-LEVEL PANEL ON POST-2015 DEVELOPMENT AGENDA