« Le changement climatique reste une priorité impérieuse pour notre futur à tous ; nous ne pouvons permettre au pessimisme de prévaloir », a dit Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Alors que les conditions en vue d’un accord contraignant sur le climat semblent loin d’être acquises, les gouvernements présents à Cancun ont la possibilité de jeter les bases pour un nouveau consensus sur des enjeux cruciaux tels que l’adoption de règles communes sur le calcul des émissions et l’identification de sources de financement novatrices, telles qu’une taxe sur les transactions financières.

Au plan des enjeux du travail, cette 16e Conférence des parties (COP 16) offre une occasion unique de faire avancer les propositions relatives à la justice sociale. Plus de deux cents syndicalistes de pays du nord et du sud prendront part à la COP 16 et s’emploieront à promouvoir un accord ambitieux et contraignant garantissant une Transition juste et équitable pour les travailleurs. Les syndicats sont porteurs de propositions concrètes et pratiques(en anglais) et mettront en exergue la nécessité d’une action urgente des gouvernements.

« Le document final de Cancun devra garantir la protection des communautés et des travailleurs les plus vulnérables à niveau mondial. Tous les pays doivent agir mais il faudra, pour commencer, des engagements ambitieux de la part des pays du nord en ce qui concerne la réduction des émissions et le financement », a fait remarquer Burrow. « Mais cela ne suffit pas. Une résolution devra d’ores et déjà être prise à Cancun confirmant que les travailleurs et leurs syndicats feront partie intégrante de la transformation de nos sociétés et mandatant explicitement les syndicats à travailler à la mise en œuvre de la Transition juste au niveau national. » Si la Transition juste est bien mentionnée dans le texte de négociation de Cancun, il reste à l’intégrer et aux gouvernements de la mettre en pratique.

A Cancun, les syndicats présenteront diverses initiatives visant à « rendre l’économie plus respectueuse de l’environnement », dans le cadre du pavillon Monde du travail (World of Work – WoW, les 2 et 7 décembre). « Il n’y a pas de temps à perdre. La riposte au changement climatique peut être porteuse de bienfaits sociaux à grande échelle à condition d’être amorcée dès à présent, moyennant la création d’emplois décents et la redynamisation de l’industrie, assortie d’une réduction de leurs empreintes carbone », a conclu Burrow.