Les organisations syndicales sont des partenaires et des acteurs importants des activités de développement et du débat qui s’y rapporte. S’efforçant de parvenir au travail décent, à de meilleurs moyens de subsistance et à la préservation de l’environnement, elles sont à la pointe de la lutte pour l’éradication de la pauvreté et pour le développement social dans le monde entier.
Travaillant main dans la main avec des organisations de la société civile (OSC) dans le cadre de la plateforme Better Aid et du Forum ouvert sur l’efficacité du développement des OSC, les syndicats participent activement aux débats soulevés par les processus de la Déclaration de Paris et du Programme d’action d’Accra. Alors que se prépare le prochain Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide, qui se tiendra en novembre 2011 à Busan (Corée du Sud), les organisations syndicales soutiennent la position que Better Aid décrit dans son document : Les OSC en route pour Busan : Messages-clés et propositions. Afin de représenter intégralement le point de vue des syndicats dans ce débat, la CSI a rédigé une déclaration plus détaillée, Vers un modèle global du travail décent et de l’efficacité du développement, publiée dans les Cahiers de développement du Réseau syndical de coopération au développement (RSDC)
Quant aux questions de l’efficacité de l’aide et du développement, le mouvement syndicat réclame avant tout un changement du modèle de développement afin que soit abandonné le concept néolibéral étroit, prônant la croissance économique et la gouvernance du marché, pour le remplacer par un modèle plus complet basé sur les idées et les valeurs de justice sociale, de distribution équitable et d’égalité entre hommes et femmes, menant à des avancées sociales et économiques équilibrées permettant à toutes et tous d’avoir des moyens de subsistance décents.
Gardant à l’esprit l’objectif de l’éradication de la pauvreté, les syndicats plaident pour que l’Agenda pour le travail décent de l’Organisation internationale du Travail (OIT) figure au centre de toutes les activités de développement dont les actions et les objectifs précis doivent s’articuler autour de ses quatre piliers : emploi, normes fondamentales du travail, dialogue social et protection sociale.
Reconnaissant les progrès accomplis et les engagements pris dans le cadre du Programme d’action d’Accra, les organisations syndicales soulignent l’importance d’honorer entièrement et de façon cohérente les promesses, surtout dans les domaines de l’appropriation démocratique, de la responsabilité mutuelle, de la fin des conditionnalités politiques, du déliement de l’aide, de la gestion axée sur les résultats et de la cohérence politique avec le travail décent, les normes fondamentales du travail, l’égalité entre hommes et femmes et la préservation de l’environnement en tant qu’objectifs transversaux pour tous les critères.
Appréciant et soutenant les approches multipartites de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques dans le domaine de la coopération au développement, le mouvement syndical espère que le document final de Busan tiendra entièrement compte des Principes d’Istanbul sur l’efficacité du développement des OSC qui sont le résultat du travail mené par les plateformes des OSC et qui s’appuient également sur les Principes et directives syndicaux en matière d’efficacité du développement, une série de principes mis au point au cours d’un processus d’un an et demi de consultations d’organisations syndicales aux niveaux régional et mondial mené par le RSDC.
Vous trouverez davantage de détails sur la position des syndicats à propos des questions d’efficacité de l’aide et du développement dans le document Vers un modèle global du travail décent et de l’efficacité du développement et sur la page du Réseau syndical de coopération au développement (RSDC) du site web de la CSI.
