Les syndicats doivent placer la coopération au développement au cœur de leurs priorités

Lors de la réunion générale du RSCD qui a eu lieu la semaine dernière à Helsingor au Danemark, de nombreuses voix ont appelé à mettre la coopération au développement au cœur de l’action, non seulement des gouvernements et des institutions internationales, mais également des syndicats. Face aux crises mondiales multiples et aux réductions des budgets consacrés au développement décidées par certains donateurs majeurs, la solidarité internationale et la coopération au développement n’ont jamais été aussi importantes.

La réunion a rassemblé plus de 50 représentants de syndicats, des structures régionales de la CSI, d’organisations solidaires et de Fédérations syndicales internationales du monde entier. Les participants ont débattu des tendances et des changements actuels dans les politiques européennes et internationales en matière de développement, dont le processus de l’après Busan sur l’efficacité de l’aide et du développement, le Forum de coopération au développement des Nations Unies et la nouvelle stratégie de l’OCDE en matière de développement.

Au cours de la table ronde sur les partenaires sociaux en tant qu’acteurs du développement, les représentants de DANIDA (agence danoise de coopération au développement), de la Confederation of Danish Industry et de LO Danemark (Confédération danoise des syndicats) ont présenté l’expérience du Danemark et les succès liés à la collaboration étroite entre les partenaires sociaux dans la coopération au développement. Lors de la seconde table ronde, les représentants de DEVCO (Commission européenne), de l’OIT et de la TUAC (Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE) ont débattu du rôle des partenaires sociaux dans la promotion de la croissance et du développement inclusifs et durables, ainsi que des moyens concrets pour soutenir le dialogue social dans les pays partenaires.

Les participants ont ensuite été répartis en groupes de travail afin de continuer à débattre de la question du rôle du secteur privé dans le développement. Ils ont convenu que le secteur privé devrait adhérer aux résolutions de l’OIT et aux autres normes internationales pertinentes, notamment aux principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales et aux principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme - dans toutes les formes de coopération, de la coopération traditionnelle commerciale et au développement à la coopération Sud-Sud. Les rapporteurs ont conclu que des structures fortes de dialogue social constituent le meilleur mécanisme de suivi et de responsabilité, ainsi qu’un élément clé de la durabilité de la contribution du secteur privé au développement. Les discussions contribueront à la position de la CSI sur cette question.

Une partie importante de la réunion a également été consacrée aux aspects opérationnels et à l’avenir du RSCD – notamment au deuxième trimestre 2012 chargé et au-delà. La prochaine réunion générale du RCSD aura lieu en novembre prochain.

Un compte-rendu détaillé de la réunion sera prochainement disponible sur le site Web du RSCD.