Les syndicats demandent des droits de consultation équivalents dans le processus Asie-Europe

Quatre-vingt représentants syndicaux de 46 pays membres du Processus ASEM (Réunion Asie-Europe) sont réunis dans le cadre d’un sommet syndical à Bruxelles aujourd’hui pour discuter des objectifs syndicaux pour le Huitième Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’ASEM (les 4-5 octobre prochains à Bruxelles). Les syndicats présenteront leur Déclaration à l’hôte du Sommet de l’ASEM, le Premier ministre belge Yves Leterme, à l’occasion d’une réunion le 4 octobre.

« Depuis la création de l’ASEM en 1996, les syndicats se sont vu défavoriser au regard du statut privilégié conféré aux milieux d’affaires dans le cadre du Forum d’affaires Asie-Europe, chose désormais inadmissible », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

« Il est temps pour les chefs d’État et de gouvernement de l’ASEM de mettre définitivement fin à cette disparité et de s’accorder sur l’établissement de droits de consultation équivalents pour les syndicats dans le cadre du processus ASEM », insiste John Monks, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES).

La déclaration syndicale appelle l’ASEM à centrer ses efforts sur l’établissement d’un modèle de croissance économique équitable, qui contribue au travail décent et à l’inclusion plutôt qu’à l’avidité et à l’instabilité financière improductive.

« Des régimes fiscaux progressifs, y compris une taxe sur les transactions financières, sont nécessaires pour ouvrir la voie à des politiques durables en matière de génération d’emploi et de développement, et il incombe à l’ASEM d’accorder son soutien en ce sens », a déclaré Noriyuki Suzuki, secrétaire général de l’organisation régionale de la CSI pour l’Asie-Pacifique.

Les syndicats ont insisté sur la création de nouvelles compétences pour les travailleurs et travailleuses, la transition des jeunes de l’éducation à l’emploi et la formation en matière de sécurité et de santé au travail. La déclaration syndicale appelle également à l’imposition de sanctions contre la Birmanie, conformément aux décisions de l’OIT, y compris la Résolution sur la Birmanie de 2000.

Lire le texte intégral de la déclaration syndicale