Les syndicats à la réunion-petit-déjeuner des grands groupes et des ministres

Un événement rassemblant des représentants des Grands groupes et les ministres des pays présentant leurs Examens nationaux volontaires (ENV) a été organisé pendant un petit-déjeuner le 19 juillet 2017 au Forum politique de haut niveau 2017. Les représentants du Grand groupe des travailleurs et des syndicats y ont également participé.

Les interventions des syndicats ont mis en lumière le fait que, dans leur travail quotidien, les syndicats sont les acteurs d’un développement centré sur l’humain. En tant que tels, ils jouent un rôle fondamental dans la réalisation des ODD. Le dialogue social est un élément clé de la mise en œuvre des ODD pour maximiser l’efficacité des contributions des syndicats et pour garantir la coordination avec les autres partenaires sociaux. Par ailleurs, les conférenciers ont établi que les syndicats sont actifs et se mobilisent aux niveaux national, régional et mondial. Les syndicats nationaux se mobilisent pour identifier les principaux domaines qui exigent une attention particulière et les interventions ont souligné le fait que certains résultats de cette étude sont résumés dans les profils nationaux individuels dans le Focus syndical sur les ODD. Toutefois, ce travail a également souligné le fait que les gouvernements n’aidaient pas toujours à réaliser ces efforts et que dans certains cas, ils ne consultaient même pas les syndicats ou ne mettaient pas à leur disposition les principaux documents de mise en œuvre des SDG.

Dans son intervention, Alex Nkosi (CSI-Afrique) a soulevé un certain nombre de questions concernant le rôle de plus en plus important accordé au secteur privé dans la réalisation des ODD. Les instruments du secteur privé sont déployés sans garanties suffisantes que pour assurer leur responsabilisation. Des problèmes sont régulièrement décelés en ce qui concerne les financements mixtes par exemple ; partiellement à cause du fait que ses résultats ne sont pas tenus responsables envers les personnes qu’ils sont censés aider et qu’ils ne sont pas transparents dans de nombreux cas. M. Nkosi a également souligné le fait que les dangers associés à l’application des partenariats public-privé (PPP) au contexte du développement étaient évidents, notamment l’exclusion des personnes les plus vulnérables et les coûts cachés imposés aux deniers publics. Pourtant, a-t-il averti, bien que les efforts pour corriger ce bilan médiocre sont insuffisants, ils continuent d’être appliqués aux efforts de mise en œuvre des ODD.

Kristina Henschen (Union to Union, Suède) s’est insurgée contre le harcèlement, la violence et même les assassinats auxquels les syndicalistes et d’autres activistes de la société civile doivent faire face. La participation de la société civile, un pilier du Programme à l’horizon 2030, est gravement compromise par ces crimes. Pour prendre ces ODD au sérieux, avertit Mme Henschen, les gouvernements doivent commencer par mettre un terme à ces formes de violences les plus basiques. Le cas de la Suède, dont l’engagement à long terme envers l’inclusion de la société civile a entraîné une vaste expérience de mise à l’épreuve des partenariats sociaux, peut fournir des exemples s’appuyant sur des données factuelles de ce qui fonctionne à cet égard.

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