Les dirigeants syndicaux appellent à la tenue d’un Sommet d’urgence du G20 en réponse à la crise des marchés financiers

Alors que l’effondrement des valeurs des actions mondiales menace de déclencher une nouvelle récession, assortie d’une hausse exponentielle du chômage, les dirigeants syndicaux ont appelé les leaders du G20 à convoquer un Sommet d’urgence pour prendre l’initiative de réguler les marchés et éviter une débâcle économique.

« Il y a trois ans, les responsables du G20 affirmaient qu’ils ne laisseraient plus jamais la politique économique être dictée par les marchés financiers – malheureusement, les mesures qu’ils ont prises se sont avérées terriblement inadéquates et nous en subissons désormais les conséquences », a indiqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Il est encore temps; un Sommet d’urgence du G20 permettrait de mettre en œuvre ce qu’ils avaient promis et d’instaurer des règles efficaces étayées par des objectifs d’emploi à l’appui de leurs politiques. »

« Les marchés boursiers ont réagi de façon prévisible, tels des moutons en pagaille, face au vide laissé par le manque de leadership du G20 », s’est indigné John Evans, secrétaire général de la CSC-TUAC. « La seule issue acceptable à la crise tient à la stimulation de la croissance et à la création d’emploi or les gouvernements parlent d’austérité accrue. Le secteur privé ne générera jamais d’emploi tant que les entreprises ne verront pas de raison d’anticiper une demande accrue pour leurs produits. Des mesures décisives, favorables à la création d’emploi, s’imposent de toute urgence. »