La CSI et la CES critiquent les employeurs européens au sujet de la Réunion régionale européenne de l’OIT en Turquie

La CSI et la CES critiquent fermement les fédérations européennes d’employeurs qui ont empêché la diffusion d’une lettre ouverte de deux organisations syndicales à l’attention des délégué(e)s des gouvernements et des employeurs qui assistent à la 10ème Réunion régionale européenne de l’OIT cette semaine à Istanbul.

Cette lettre explique les raisons pour lesquelles des organisations syndicales de toute la région ont refusé de participer à la réunion, notamment la suppression agressive des droits des travailleurs/euses et d’autres libertés fondamentales de la part du gouvernement turc du président Erdogan.

« Actuellement, la situation est telle en Turquie qu’il est impossible à certains représentants syndicaux de s’exprimer librement, et le fait d’assister à cette réunion aurait donné une légitimité à un gouvernement qui a licencié plus de 100.000 travailleurs sans motif valable, supprimé des droits démocratiques fondamentaux tels que la liberté d’expression, et emprisonné près de 150 journalistes. Le gouvernement a fermé de nombreuses entreprises turques et malgré cela, des délégués des employeurs, à Istanbul, ont décidé de faire obstacle à la diffusion de notre courrier au lieu de défendre les libertés fondamentales », a déclaré Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI.

« Pendant que le gouvernement turc emprisonne des journalistes et s’en prend aux travailleurs, aux syndicats et même aux entreprises, les employeurs européens empêchent les syndicats d’expliquer pourquoi ils refusent de participer à la réunion de l’OIT en Turquie », a ajouté Luca Visentini, le secrétaire général de la CES. « Les syndicats ne se tairont pas face aux violations des droits essentiels, et continueront de demander justice en Turquie. C’est pourquoi nous ne pouvons pas être présents à la réunion de l’OIT en Turquie, et les employeurs devraient être à nos côtés pour défendre les valeurs européennes ».

Pour lire la lettre ouverte de la CSI/CES