L’OIT réaffirme la reconnaissance du droit de grève

Une avancée significative vient d’être réalisée à l’Organisation internationale du travail, après deux années durant lesquelles le groupe des employeurs de l’OIT a paralysé le système de contrôle mondial des Nations Unies, dans l’intention de faire disparaître plusieurs décennies de jurisprudence de l’OIT en faveur du droit de grève.

Les représentants des syndicats et des employeurs sont parvenus à un accord cette semaine, lors d’une réunion spéciale à l’OIT visant à sortir de l’impasse. Cet accord repose sur la reconnaissance du droit d’entreprendre une action revendicative, soutenue par la reconnaissance explicite du droit de grève de la part des gouvernements, en vertu de la Convention n°87 de l’OIT sur la liberté syndicale. L’accord fait suite à la forte mobilisation syndicale internationale du 18 février, qui a donné lieu à plus de 100 manifestations dans au moins 60 pays en soutien au droit de grève.

D’après Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, « Les groupes d’employeurs et certains gouvernements, responsables de cette crise, refusaient que le litige soit renvoyé devant la Cour internationale de Justice, comme le préconise la Constitution de l’OIT. Nous avons tout de même réussi à trouver une solution qui protège le droit fondamental des travailleurs à organiser une grève, et qui permet à l’OIT de reprendre pleinement son travail, c’est-à-dire de s’assurer que les gouvernements respectent leurs obligations à l’égard des normes internationales du travail ».