Jamaïque: menaces sur les droits de la main-d’œuvre

Un nouveau rapport de la Confédération syndicale internationale sur les normes fondamentales du travail en Jamaïque, dont la parution coïncide avec l’examen, par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de ses politiques commerciales, prône l’adoption d’autres mesures pour respecter les engagements que le pays a pris au moment de rejoindre l’OMC. Le rapport dénonce des infractions aux normes internationales du travail, surtout en matière de travail des enfants et de discrimination, ainsi que de droits syndicaux et de travail forcé.

La discrimination et les pratiques antisyndicales ont fréquemment cours et, dans les zones franches industrielles, il n’existe simplement pas d’organisations syndicales, principalement du fait des menaces qui planent sur les travailleurs s’ils cherchent à former un syndicat. Dans ces zones, des « conseils de travailleurs » favorables aux employeurs interviennent dans le traitement des plaintes, mais ne sont pas autorisés à mener des négociations collectives.

Le rapport établit en outre que la législation jamaïcaine ne fournit pas une protection appropriée aux femmes, aux personnes invalides et à celles qui vivent avec le VIH/sida. Les travailleuses et les autres groupes de travailleurs sont toujours victimes de discriminations en termes de rémunérations et d’accès au marché du travail.

Le gouvernement progresse dans l’adaptation de sa loi sur le travail des enfants pour la rendre conforme aux normes de l’OIT. Toutefois, il doit faire davantage en matière de travail des enfants et à l’égard d’autres thèmes comme le travail forcé qui n’est toujours pas interdit en Jamaïque.

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