Inde : Le gouvernement devrait prêter attention au message envoyé par la grève générale

Le gouvernement du Premier ministre indien Narendra Modi devrait prêter attention au message très clair qui a été envoyé par le gigantesque mouvement de grève qui a paralysé tout le pays aujourd’hui quand les travailleurs ont rallié les appels en faveur d’un salaire minimum vital et des pensions décentes, l’application correcte de la législation du travail, des mesures visant à stimuler la création d’emplois formels et une couverture de sécurité sociale universelle.

Plusieurs dizaines de millions de travailleurs ont rallié le mouvement de grève, notamment dans les secteurs des transports, de la banque, des services publics et de l’industrie.

Le mouvement de grève était organisé par dix centrales syndicales nationales, dont les affiliées de la CSI INTUC, HMS et SEWA. Les syndicats du secteur public se sont aussi mobilisés contre la privatisation et la sous-traitance dans les services publics. Les syndicats insistent aussi sur le fait que le gouvernement doive se garder de toute réforme unilatérale des lois du travail, qu’il doive s’attaquer à la spéculation liée aux denrées essentielles, pour contenir les prix et exclure l’investissement étranger dans des secteurs stratégiques comme les chemins de fer et la défense.

Parmi ses revendications-clés, la plateforme commune appelle le gouvernement à ratifier les conventions 87 sur la liberté syndicale et 98 sur la négociation collective.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : « Alors que 90% des emplois se trouvent dans le secteur informel, le gouvernement doit prêter attention à la plate-forme syndicale conjointe, comme la voie appropriée vers des emplois décents et sûrs pour le plus grand nombre plutôt que pour une minorité. Les propositions du mouvement syndical contribueront non seulement à combattre la pauvreté endémique, elles stimuleront aussi une croissance durable et équitable en augmentant le pouvoir d’achat des gens ordinaires. Garantir le respect des lois du travail et éviter l’informalisation, la privatisation et l’externalisation, voilà des conditions essentielles pour le développement futur de l’Inde et pour répondre aux besoins des millions de personnes qui vivent dans la pauvreté la plus extrême. »