Guatemala : La liberté syndicale menacée

La liberté syndicale est une fois de plus menacée au Guatemala. La CSI s’est jointe à ses organisations affiliées guatémaltèques CUSG, CGTG et UNSITRAGUA pour dénoncer, une nouvelle fois, la violation des droits syndicaux des travailleurs et travailleuses dans les municipalités de San José El Rodeo, Département de San Marcos, et Puerto Barrios, Département d’Izabal, où plus de 400 employés municipaux subissent des retards de pécule de vacances et de salaires depuis 2008.

D’après les informations communiquées à la CSI, il ne s’agirait pas de cas isolés. « Les autorités ont l’obligation de prendre d’urgence les décisions qui s’imposent pour que soient respectés les droits des travailleurs et travailleuses », a signalé Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

À San José, les salariés se sont vus confrontés à une série de problèmes avec les autorités municipales, notamment bas salaires, licenciements arbitraires systématiques, journées de 14 heures sans compensation des heures supplémentaires, travail obligatoire aux domiciles de certains conseillers, y compris au domicile du maire, Julio César Balcarcel Ramirez, entre autres atteintes aux droits syndicaux et humains.

À Izabal, le maire a laissé plus de 2000 familles sur le carreau, parmi elles des femmes, des enfants et des personnes du troisième âge, et ce en violation flagrante des droits humains. D’après les informations reçues, le maire affirme ne pas disposer d’argent pour payer les salaires or si tel était effectivement le cas, il suffirait pour recouvrer les fonds nécessaires de mettre fin au saccage, à la corruption et à l’impunité qui règnent dans la municipalité.

La CSI a écrit au président Alvaro Colom en appelant instamment ce dernier à intervenir pour que cessent ces violations des droits des travailleurs et pour que soient sanctionnées avec tout le poids de la loi les autorités municipales responsables.
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« Nous en avons assez d’assister à la dégradation continue de la situation des travailleurs et travailleuses au Guatemala. Les autorités se sont engagées, à maintes occasions, à prendre des mesures urgentes mais rien ne change ! Le peuple guatémaltèque mérite un pays qui respecte ses droits fondamentaux », a déclaré la secrétaire générale de la CSI.

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Photo: Gobierno de la Republica