Selon les informations reçues par la CSI, malgré les interdictions de licenciement des travailleurs/euses prononcées par le juge, TOMZA a amorcé une procédure de licenciement le 28 mai, finissant par licencier 12 travailleurs/euses au total.

La situation au Guatemala est totalement inacceptable dans la mesure où les chefs d’entreprise du secteur privé, en alliance avec le gouvernement et grâce à la lenteur dans l’application des lois en matière de travail et à l’inefficacité manifeste du ministère du Travail, peuvent bafouer les lois en toute impunité. Dans le cas du groupe TOMZA, M. Federico Godoy, employé de ce groupe depuis de longues années, a été chargé de faire échouer toute tentative de relance du Sindicato de Trabajadores del Envasado, Transporte, Distribución y Mantenimiento del Gas et de négocier une nouvelle convention collective sur les conditions de travail.

Compte tenu de cette situation de violation des droits humains et de pleine impunité régnant dans le pays, le gouvernement a été interrogé, le 6 juin, par les organes de contrôle de l’OIT lors de la 100e Conférence internationale du travail et un paragraphe spécial a été adopté pour le Guatemala. « Il est fondamental que le gouvernement remplisse ses obligations dans la mesure où il a ratifié les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT) », a souligné Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

Dans une lettre envoyée aux autorités guatémaltèques, (en espagnol), la CSI exhorte le président Álvaro Colom et en particulier son ministre du Travail à prendre les mesures nécessaires pour mettre en œuvre une politique de respect des conventions fondamentales de l’OIT ratifiées par le Guatemala.