Guatemala : Agression et expulsion de membres du syndicat SITRAPETEN

Le 10 décembre, vingt-cinq adhérents du SITRAPETEN, des membres du Conseil politique du Mouvement syndical indigène et paysan du Guatemala (MSICG), de même que plusieurs journalistes furent délogés de force par un dispositif lourdement armé des forces de sécurité de l’Etat lors d’une opération qui visait à dégager les lieux qu’ils occupaient pour y monter une scène pour un concert organisé dans le cadre du programme « LA ACADEMIA », de la chaîne de télévision TV AZTECA.

Bruxelles, le 18 décembre 2009 (CSI en ligne) : Le 10 décembre, vingt-cinq adhérents du SITRAPETEN, des membres du Conseil politique du Mouvement syndical indigène et paysan du Guatemala (MSICG), de même que plusieurs journalistes furent délogés de force par un dispositif lourdement armé des forces de sécurité de l’Etat lors d’une opération qui visait à dégager les lieux qu’ils occupaient pour y monter une scène pour un concert organisé dans le cadre du programme « LA ACADEMIA », de la chaîne de télévision TV AZTECA.
Durant les faits, les forces de l’ordre ont chargé les syndicalistes, les ont tabassés à l’aide de matraques et leur ont aspergé le visage et les yeux avec un produit extrêmement irritant qui les a aveuglés et dont les effets irritants sur la peau persistaient plus de vingt-quatre heures plus tard.

Par la suite, les forces de sécurité de l’Etat ont procédé au saccage des locaux que les syndicalistes occupaient depuis plus d’un an. Pendant ce temps, des salariés de la compagnie Agua Pura Salvavidas se sont retrouvés à la rue suite à leur licenciement sommaire par leur employeur en représailles de leur syndicalisation. Leur situation n’a toujours pas été réglée malgré le gain de cause qui leur a été accordé par les tribunaux compétents, qui ont ordonné la réintégration immédiate des employés et la reconnaissance de l’organisation syndicale. Devant l’indifférence affichée par l’Etat guatémaltèque et, plus particulièrement, par le ministère du Travail et l’Inspection du travail, les propriétaires des entreprises Castillo Hermanos ont passé outre à ces jugements.

Dans une lettre adressée au président Colom, la CSI a enjoint au gouvernement du Guatemala de protéger la vie et l’intégrité physique des syndicalistes, de même que leur droit à la résistance pacifique, consacré par la Constitution. D’autre part, la CSI a demandé aux responsables du programme « La Academia » de la chaîne de télévision mexicaine TV AZTECA de renoncer à la tenue du concert projeté.

« Il est fondamental qu’un terme soit mis aux atteintes réitérées et soutenues aux droits syndicaux et que le plein respect des Conventions fondamentales de l’OIT soit garanti, en particulier les Conventions 87 et 98 relatives à la liberté syndicale et la négociation collective, afin que les travailleuses et travailleurs puissent constituer des syndicats de leur choix », a signalé Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

La CSI représente 175 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays. http://www.ituc-csi.org http://www.youtube.com/ITUCCSI

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