Géorgie : Ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales

La CSI a condamné la campagne de diffamation à caractère politique contre la Confédération syndicale géorgienne et son président, Irakli Petriashvili.

Cette campagne a été lancée par plusieurs personnalités politiques majeures, parmi lesquelles des députés favorables au gouvernement géorgien.

La campagne, notamment les attaques dans les principaux médias et les médias sociaux, fait suite à l’important soutien que la Confédération syndicale géorgienne, affiliée à la CSI, a apporté le 24 août aux manifestations des travailleurs des chemins de fer lors d’un conflit du travail

Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, déclare : « La Confédération syndicale géorgienne, sous la présidence d’Irakli Petriashvili, a toujours défendu les droits des travailleurs en Géorgie, quelle que soit la tendance politique au pouvoir. Irakli Petriashvili a porté cet engagement au niveau international, en tant que président du Conseil régional paneuropéen de la CSI depuis décembre 2015 ».

La CSI voit dans la campagne contre la Confédération syndicale géorgienne un signe inquiétant de l’intervention de l’État dans les affaires syndicales peu avant la tenue du Congrès de la Confédération. Les militants et les délégués syndicaux signalent depuis plusieurs mois que les responsables du parti au pouvoir exercent des pressions sur eux et sur les structures locales du syndicat dans le but d’affaiblir l’influence de la Confédération syndicale géorgienne.

« Nous déplorons toute intervention de l’État ou des responsables politiques dans les processus démocratiques de la Confédération syndicale géorgienne, ce qui enfreint clairement les normes de l’OIT. Compte tenu de la gravité du cas présent, nous n’hésiterons pas à nous tourner vers l’OIT, l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et d’autres organismes appropriés », indique Burrow.