Gap emboîte le pas de Walmart dans la course vers le bas au Bangladesh

Pour la Confédération syndicale internationale, la décision de la marque américaine Gap de s’unir à Walmart dans le cadre d’un « programme de sécurité au Bangladesh », qui n’est ni contraignant ni applicable, est un leurre. Les deux géants ont ignoré les invitations à rejoindre l’Accord mondial sur la sécurité incendie et dans les bâtiments au Bangladesh, que l’OIT et l’OCDE ont toutes deux salué et qui a été signé par plus de 40 marques américaines, canadiennes et européennes.

Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, a déclaré que « Gap et Walmart apparaissent désormais comme deux pitoyables partenaires d’un effort de relations publiques dont l’objectif est davantage de protéger leur modèle commercial plutôt que la main-d’œuvre bangladaise. Il est honteux que les deux sociétés refusent de s’unir à cette démarche mondiale et contraignante. »

Les sociétés Walmart et Gap ont annoncé qu’elles travaillaient sur leur propre « programme de sécurité » conjointement à quelques groupes de pression d’employeurs et au Bipartisan Policy Center, un groupe de réflexion américain composé de personnalités politiques « qui s’attelle à relever les principaux défis » qui se posent aux États-Unis.

« Si le Bipartisan Policy Center a effectivement obtenu de très bons résultats sur plusieurs questions de politique américaine, il ne semble avoir aucune expérience en matière de sécurité incendie et dans les bâtiments ou à propos du Bangladesh. Les groupes Walmart et Gap ont évité de s’engager et peuvent simplement décider de se retirer de leur propre programme quand ils le désirent, a encore expliqué Sharan Burrow. Il y a trois semaines, Walmart avait annoncé que son plan unilatéral porterait plus rapidement ses fruits que l’accord mondial, mais aujourd’hui, la société s’engage dans un nouveau programme en compagnie de Gap et provoque encore plus de confusion et d’incertitude. Quant à Gap, la société avait annoncé qu’elle était sur le point de signer l’accord mondial, mais au final, elle ne voulait rien qui soit légalement contraignant. »

Voir également:
la déclaration commune de l’AFL-CIO et de ChangetoWin