Forum mondial de l’OCDE sur le développement

L’OCDE a accueilli à Paris, les 28 et 29 février, le Forum annuel mondial sur le développement. Les délégués du RSCD et de la TUAC se sont joints à la manifestation afin de débattre de la nouvelle stratégie de l’OCDE sur le développement et des meilleures pratiques relatives à l’efficacité des dépenses publiques.

Le Forum mondial de 2012 avait deux objectifs principaux :

- participer à la préparation de la nouvelle stratégie de l’OCDE pour le développement (comme l’ont désignée les Ministres de l’OCDE en mai 2011) ;
- identifier les meilleures pratiques dans l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques pour le développement.

La manifestation a en réalité nettement privilégié le deuxième point. Une seule présentation a été consacrée à l’avenir de la future stratégie de l’OCDE pour le développement lors de la première session et sans véritable consultation ou interaction avec le public. Toutefois, les quatre sessions consacrées aux divers aspects de la mobilisation des ressources nationales et des dépenses publiques ont souligné et approfondi le débat international actuel sur le financement du développement.

J’ai remarqué une inquiétante absence de mention des syndicats ou du dialogue social dans la mesure où les politiques fiscales et les politiques d’investissement public ne sont pas considérées comme une question concernant le travail, les employeurs et les employés. Nous savons que les négociations collectives nationales peuvent avoir un impact important sur ces politiques, par exemple, à travers ses conséquences sur le niveau de revenu personnel (élargissant ainsi l’assise budgétaire) ou sur les investissements (même les investissements publics) dans le cas des négociations d’augmentation de salaires dans des secteurs spécifiques.

Malheureusement, il n’a pas été possible de soulever la question de la pertinence du dialogue social vis-à-vis du financement du développement.

Le RSCD devrait continuer à participer au débat OCDE-CAD au moment où de nouveaux acteurs, c’est-à-dire les pays émergents, commencent à exercer une influence sur le débat sur les tendances du développement. La participation du secteur privé au débat est plus un vœu qu’une réalité. Pire même - ce rôle est assumé par les groupes de pression et les groupes d’intérêts privés et non par les véritables représentants légitimes des employeurs. Dans ces circonstances, le RSCD et la TUAC devraient peut-être essayer de sensibiliser les membres du BIAC et les encourager à prendre davantage part au débat.

Article de Gemma Arpaia, ISCOS