Fidji: Le régime maintient la pression sur les travailleurs/euses des sucreries

La Confédération syndicale internationale (CSI) condamne fermement la dernière vague de menaces et d’actes d’intimidation de la part du régime militaire fidjien.

Ce dernier maintient la pression sur les travailleurs/euses des sucreries depuis qu’ils ont décidé de voter au sujet d’une possible grève. La Fiji Sugar Corporation (FSC), qui appartient à l’État, refuse toujours de négocier avec les travailleurs/euses sur les salaires et les conditions de travail ; la dernière augmentation de salaire remonte d’ailleurs à plus de sept ans. Malgré les menaces proférées par la direction de la FSC et la présence des policiers et des militaires tout au long du scrutin, les travailleurs/euses ont massivement voté en faveur de l’autorisation de la grève.

En dépit de l’intervention de l’Organisation internationale du travail, qui a appelé au respect du droit de liberté syndicale des travailleurs/euses, le régime n’a fait qu’augmenter la pression. La direction avertit désormais les travailleurs/euses qu’ils ne seront pas autorisés à reprendre le travail après la grève et qu’ils seront pris en charge par les militaires. Pour donner plus de poids à ces menaces, deux camions chargés de militaires sont arrivés à la sucrerie de Lautoka le 21 août pour «inspecter» le site. Le procureur général en personne a prévenu le syndicat qu’il briserait la grève en faisant venir des travailleurs/euses pour remplacer les grévistes et continuer de faire fonctionner les sucreries.

«La communauté internationale doit rejeter ces dernières violations perpétrées par le régime fidjien. Nous appelons notamment les entreprises et les ONG ayant un lien avec l’industrie sucrière de Fidji à dénoncer publiquement cette situation et à utiliser leur influence pour amener le régime à la table des négociations, déclare Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI. Il devient un peu plus difficile chaque jour de maintenir la collaboration avec cette industrie».