Fidji : La CSI condamne une nouvelle attaque contre les droits fondamentaux

Le 13 août, la police a dispersé une assemblée régulière du Congrès des syndicats de Fidji (Fiji Trades Union Congress - FTUC) après avoir révoqué son autorisation d’assemblée. Cette mesure est intervenue peu après l’arrestation de Daniel Urai, président du FTUC, et de M. Goundar, responsable syndical. Pour cause, leur réunion avec des adhérents en vue de la préparation des négociations collectives.

Les demandes d’autorisation d’assemblée antérieures avaient, elles aussi, été rejetées au motif que le syndicat ne soutient pas la politique du gouvernement – qui consiste à supprimer par décret les droits syndicaux dans le pays.

« Le fait que les syndicats soient obligés d’introduire une demande d’autorisation auprès du gouvernement préalablement à la tenue d’une assemblée constitue un outrage au droit fondamental de liberté d’association », a expliqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Il incombe au gouvernement de faire cesser sur-le-champ la criminalisation de toute activité syndicale légitime. »

Le plus étonnant est que la toute dernière attaque par le régime soit intervenue quelques heures à peine après une rencontre entre le FTUC et une délégation de haut niveau de l’Organisation internationale du travail, en mission à Fidji dans le cadre d’une enquête sur des violations des droits humains et des travailleurs commises par le gouvernement de Fidji. « La descente de la police en pleine assemblée syndicale, intervenue dans le sillage immédiat de la mission de l’OIT, signale sans équivoque et de façon manifestement voulue le mépris absolu du gouvernement de Fidji pour le droit international ou l’opinion de la communauté internationale », a déclaré Sharan Burrow.

« La CSI et ses organisations affiliées surveillent la situation de près et sont en train de coordonner une campagne de pression internationale pour persuader le gouvernement d’abroger les récents décrets exécutifs qui annulent les droits humains et syndicaux fondamentaux et empêchent leur exercice dans la pratique. Plus le gouvernement ressert l’étau, plus notre détermination au sein du mouvement syndical international à poursuivre notre campagne pour la pleine restauration de ces droits et de la démocratie se trouve renforcée. »

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