La déclaration syndicale intitulée « Vers la création d’emploi, la stabilité sociale et les droits des travailleurs dans les relations entre l’Europe et l’Amérique latine » a été adoptée le 5 mai, à l’issue du 5e Forum UE- Amérique latine et Caraïbes, auquel ont assisté 100 délégués d’organisations syndicales affiliées à la Confédération européenne des syndicats (CES) et à la Confédération syndicale des travailleuses et travailleurs des Amériques (CSI-CSA). La Déclaration avait déjà été débattue auparavant à Madrid avec des représentants de gouvernements d’Amérique latine qui assistaient au Sommet et la Commission européenne.
La déclaration syndicale appelle à la suspension de la ratification des accords de libre échange (ALE) UE- Amérique centrale et UE-Colombie/Pérou, à la lumière de l’omission de demandes syndicales essentielles et de la faible participation de la société civile et des syndicats au processus de négociation. D’autre part, en dépit de la violence incessante en Colombie, l’ALE UE-Colombie/Pérou manque de fournir des garanties adéquates en matière de droits humains et est susceptible de compromettre le processus existant d’intégration entre les nations de la communauté andine.
D’autres parties de la déclaration syndicale mentionnent la nécessité d’une stimulation de l’économie mondiale et d’une nouvelle réglementation des marchés financiers, outre la promotion de l’Agenda du travail décent et la riposte au changement climatique. Les syndicats demandent que les chefs d’État et de gouvernement adoptent des politiques cohérentes sur la migration, tant dans les pays d’origine que de destination, pour garantir les droits des travailleurs, la protection sociale et la sécurité des travailleuses et travailleurs migrants. L’appel syndical attire également l’attention sur la situation au Honduras et l’importance de la solidarité avec les peuples d’Haïti et du Chili, qui ont tous deux été victimes de tremblements de terre catastrophiques récemment.