Davos : Priorité à l’emploi et non aux déficits

Le mouvement syndical a déclaré à l’occasion du Forum social économique cette semaine à Davos : « Le message principal des travailleurs est que les décideurs politiques doivent maintenir le cap sur la stimulation de la demande économique pour atteindre le plein emploi. La solution ultime aux déficits du budget gouvernemental réside dans la croissance de l’emploi, l’augmentation des salaires et, par-là, l’augmentation du revenu fiscal. »

« Nous devons mettre un terme à l’axe de l’austérité constitué de politiciens conservateurs, de journalistes économiques et de marchés obligataires, » a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, qui se trouve à la tête de la délégation syndicale à Davos.

La déclaration préconise d’autre part :

- Le respect des droits des travailleurs et la diffusion de la négociation collective;

- Le rehaussement des salaires minima et le renforcement de la protection sociale;

- La re-réglementation de la finance internationale et la création d’une taxe sur les transactions financières;

- L’investissement dans l’infrastructure physique et sociale;

- La création d’emplois verts par la lutte contre le changement climatique;

- Le retour du G20 à un ordre du jour centré sur l’emploi et la croissance; et

- La réaffirmation des objectifs Millénaires pour le développement.

« Peu de temps après avoir été renfloués, les financiers ont recommencé à s’attribuer des bonus records et à dicter la politique gouvernementale. Leur approche est en train d’alimenter un chaudron de chômage chez les jeunes, qu’on a pu voir déborder tout dernièrement en Tunisie », a dit Burrow. « Nous devons re-réglementer la finance internationale afin de limiter la spéculation et faciliter, à la place, l’activité économique réelle. Alors que nous reconstruisons sur les cendres de la crise, un monde meilleur est possible. »

Lire le texte intégral de la déclaration syndicale (en anglais)