D’après les informations reçues par la CSI, ce double crime est survenu au milieu d’un conflit social et syndical dans la localité de Teteye, zone où Mauricio Redondo se trouvait activement engagé dans le mouvement de protestation et l’action collective que mobilisent depuis trois semaines les organisations syndicales et communautaires pour revendiquer de meilleures conditions de travail et salariales et dénoncer les dommages environnementaux causés par les compagnies pétrolières établies dans la région.

Ce n’est pas la première fois que l’USO et la CUT s’insurgent contre des violations des droits des travailleurs et humains des travailleurs et travailleuses dans cette région du sud de la Colombie où les menaces contre les dirigeants syndicaux et sociaux sont légion.

« Il incombe au gouvernement et aux autorités judiciaires de procéder sans délai aux investigations nécessaires pour faire toute la lumière sur cette affaire, traduire en justice avec toute la force de la loi les auteurs intellectuels et matériels de cet assassinat et abolir le voile de l’impunité qui recouvre la grande majorité des crimes contre des syndicalistes en Colombie », a affirmé avec force la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.

Dans une lettre aux autorités colombiennes, la CSI exhorte le président Juan Manuel Santos et son administration à prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour trouver une solution aux violations graves et constantes des droits fondamentaux en Colombie et garantir le respect des Conventions 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT) ratifiées par la Colombie.

Pour plus d’informations, voir la lettre de la CSI au président colombien