Bruxelles, le 5 mai 2009 (CSI En Ligne) : L’annonce par le gouvernement australien d’un nouvel objectif de réduction des émissions de 25% à l’horizon 2020 par rapport aux niveaux de 2000, dans le contexte d’un traité global exhaustif, représente un pas important dans la bonne direction pour ce pays au taux d’émission de CO2 par habitant le plus élevé au monde. Alors que le Panel intergouvernemental sur le changement climatique (PICC) a averti de la nécessité pour les pays développés de fixer un objectif de réduction d’au moins 25% au regard des niveaux de 1990 pour prévenir des changements climatiques drastiques, l’Australie s’était, jusqu’à présent, contentée de réductions situées entre 5% et 15%.
Des signes encourageants ont également commencé à pointer du côté de l’administration Obama et d’autres gouvernements, et la CSI appelle, à présent, tous les gouvernements à revoir leurs engagements à la hausse, de sorte à conclure un accord fructueux et aiguiller l’économie mondiale dans le sens d’une réduction des émissions carboniques. A l’heure où les gouvernements se trouvent aux prises avec la crise économique mondiale croissante, la CSI leur enjoint de considérer les mesures de relance comme faisant partie intégrante de la solution.
« En quelques années à peine, l’Australie a engrangé des avancées notables sur cette problématique critique et nous espérons que cela encouragera d’autres pays, notamment les principaux émetteurs de carbone, à souscrire aux objectifs ambitieux du PICC qui devront être convenus lors du Sommet de Copenhague. La seule et unique chance que nous avons d’éviter un changement climatique catastrophique est au travers d’un accord global sur ces objectifs », a dit Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.
Outre son soutien aux objectifs d’émissions du PICC, la CSI insiste pour que les gouvernements veillent à une transition juste pour toutes celles et tous ceux dont les moyens d’existence se verront affectés par la transition vers un avenir à faibles émissions de carbone. Les mesures de stimulation économique et les plans de relance visant à endiguer la crise économique mondiale doivent contribuer à pousser l’économie globale dans le sens d’une réduction des émissions de carbone. Un soutien financier continu devra mis à la disposition des pays plus pauvres, pour permettre à ces derniers de prendre les mesures qui s’imposent en ce sens.
Photo par pinkies blues
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