7e Sommet de l’ASEM à Beijing, Chine - Un nouvel agenda mondial s’impose d’urgence

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Europe et de l’Asie se réuniront demain à Beijing, en Chine, dans le cadre du 7e Sommet de l’ASEM, qui aura pour thème général « Vision et action : vers une solution gagnant/gagnant. »

Bruxelles, le 23 octobre 2008: Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Europe et de l’Asie se réuniront demain à Beijing, en Chine, dans le cadre du 7e Sommet de l’ASEM, qui aura pour thème général « Vision et action : vers une solution gagnant/gagnant. » Alors que l’ordre du jour de la conférence devrait être dominé par la crise financière, les syndicats asiatiques et européens appellent les leaders de l’ASEM à envoyer le bon signal au reste du monde : Un nouvel agenda mondial s’impose d’urgence.

Il est impératif que les leaders de l’ASEM s’attaquent aux causes profondes de la débâcle financière. « Si des mesures d’urgence sont nécessaires, elles ne sont pas suffisantes en soi. La mondialisation financière déréglementée de ces dernières décennies a, non seulement, engendré une instabilité économique énorme mais a, de surcroît, été le moteur de la pauvreté et de niveaux inédits d’inégalité dans les revenus. Le temps est venu pour les leaders mondiaux d’attribuer une dimension sociale à la mondialisation », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

La création de travail décent doit se trouver au cœur de cette dimension sociale. L’agenda du travail décent de l’OIT constitue, à la fois, la réponse immédiate appropriée aux répercussions sociales de la crise financière et un objectif politique à long terme. La génération d’emplois décents doit, de toute urgence, se convertir en un objectif prioritaire de la politique gouvernemental, tant à l’échelon national qu’international.

Un des piliers de l’agenda du travail décent tient à la nécessité de garantir l’accès à la sécurité sociale pour tous. Cet objectif ne pourra être atteint qu’à travers la formulation de politiques de redistribution efficaces et de systèmes d’imposition progressive. Un autre pilier est le concept du dialogue social, qui constitue un élément indispensable de la bonne gouvernance, aussi bien à l’échelon national qu’international.

Le Sommet syndical de l’ASEM, qui s’est tenu la semaine dernière, à Bali, a vivement exhorté les ministres du Travail de l’ASEM à inclure formellement les partenaires sociaux dans leurs dialogues et activités. Cet appel a été partiellement entendu puisque les ministres de l’ASEM ont convenu, aux termes de la déclaration finale de la 2e Conférence des ministres du Travail et de l’Emploi de l’ASEM, de chercher : « le cadre adéquat pour un dialogue constructif avec les partenaires sociaux à l’intérieur du processus de l’ASEM. »

Le Sommet syndical a également donné lieu à une consultation informelle de haut niveau avec les employeurs et les ministres du Travail. Cette rencontre de haut niveau, qui a constitué une première dans le contexte de l’ASEM, a permis aux syndicats de lancer une mise en garde concernant l’augmentation exponentielle des formes d’emploi atypiques à travers le monde, y compris l’emploi irrégulier, occasionnel, indépendant, informel, à temps partiel ou à durée déterminée. L’immense majorité des travailleuses et travailleurs exerçant ce type d’emploi atypique est dépourvue d’une protection légale et sociale adéquate. A moins que des politiques préventives ne soient mises en œuvre d’urgence, cette tendance ne fera qu’exacerber les inégalités et les disparités.

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