1re séance plénière de la RHN2 du PMCED – Bilan : progrès et défis du développement efficace

Le Partenariat mondial a été créé afin d’améliorer la coopération au développement au moyen d’une efficacité accrue, assurer la responsabilité de la mise en œuvre des engagements de Busan, échanger des connaissances et soutenir la mise en œuvre au niveau national. Cinq ans après Busan, il est temps de procéder à une réflexion objective sur les progrès de la mise en œuvre de l’agenda de l’efficacité, de souligner les réalisations et de remédier aux manquements.

Cette séance plénière a dressé le bilan des progrès et des accomplissements concernant les engagements relatifs à la mise en œuvre des quatre principes d’efficacité du développement, à savoir :
• la prise en main des priorités de développement par les pays en développement ;
• un accent sur les résultats ;
• les partenariats de développement inclusifs ; et
• la transparence et la responsabilité mutuelles.

Voici quelques extraits choisis de la séance plénière :

Anne Cécile Coly, UNSAS, Sénégal

Dans son intervention, Mme Coly, du mouvement syndical sénégalais, a souligné l’importance cruciale qu’il y a à garantir la liberté d’association et la négociation collective en tant que piliers d’un environnement propice à la participation syndicale dans l’élaboration des politiques au niveau national. Il est essentiel d’accorder une appropriation démocratique par le pays des politiques de développement, sur la base du travail décent et en luttant contre les inégalités.

Isabella Lövin, ministre du Développement de la Suède

Elle a déclaré que « les engagements de Busan sont toujours en vigueur et nous devrions tous à nouveau nous engager à leur égard ». Nous arrivons au stade de la mise en œuvre du Programme à l’horizon 2030 et la coopération au développement en fait partie. L’aide publique au développement doit être préservée pour les objectifs qui lui ont été donnés : éradiquer la pauvreté.

La ministre a très clairement indiqué que l’appropriation par le pays inclut un rôle important pour la société civile mentionnant que la réduction de l’espace réservé aux OSC au cours des dernières années est extrêmement inquiétante. Le besoin de contrôler le pouvoir de près a été mis en évidence comme une constante et, à cet égard, le rôle des organisations de la société civile doit être maintenu.

Malheureusement, il reste encore beaucoup à faire du côté des donateurs pour garantir l’utilisation des systèmes des pays, ainsi que pour assurer la cohérence des politiques au service du développement. Il convient d’examiner d’autres politiques telles que les échanges, l’environnement, le droit fondamental permettant d’offrir un développement durable, « sans la paix ou la démocratie, le développement est impossible ».

Meja Vitalice, Reality of Aid, Partenariat des OSC pour l’efficacité du développement

Il a souligné l’importance de la responsabilité mutuelle (RM) dans le cadre des engagements d’efficacité du développement. La RM doit être portée au niveau politique si l’on souhaite obtenir les comportements et obtenir des résultats positifs. « Nous avons besoin d’un dialogue politique honnête et intégrer la RM en tant qu’acquis du PMCED ». Le défi majeur à relever pour ce faire est d’assurer un environnement propice aux OSC.

Klaus Rudischhauser, Directeur général adjoint, DG DEVCO, Commission européenne

Il souligne la façon dont l’Union européenne est pleinement attachée au programme d’efficacité du développement, notamment au moyen de rapports axés sur les résultats et en résolvant la fragmentation de l’aide. Cependant, M. Rudischhauser a mis en évidence les problèmes relatifs à l’utilisation de l’aide budgétaire (l’un des instruments les plus cohérents) pour garantir la propriété et l’utilisation des systèmes des pays. La CE a investi d’importantes ressources dans l’aide budgétaire, mais les gouvernements s’abstiennent à présent de l’utiliser. « Nous devons discuter de la raison pour laquelle elle revient ».